La lutte contre le cancer du sein est sans cesse en mouvement et avance afin d’essayer de stopper l’évolution de la maladie, tout en respectant la qualité de vie des patients. Les possibilités de traitement sont de plus en plus variées : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie, traitements ciblés… Passage en revue des derniers traitements.

Contre le cancer, la chimiothérapie n’est plus la seule solution

traitement cancer

Le rôle de la chimiothérapie est de réduire la masse d’une tumeur avant et/ou après la chirurgie, en cas de rechute ou en association avec une thérapie ciblée. Cependant, la chimiothérapie n’est pas toujours obligatoire. En effet, plus la tumeur est détectée tôt, moins elle a le temps de grandir et donc moins la chimiothérapie s’impose.

De plus, des tests pronostics, comme le test PAM50, permettent avec fiabilité de détecter des tumeurs dont le taux de récidive est très faible et pour lesquelles une chimiothérapie n’est pas nécessaire.

Par ailleurs, grâce aux Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP) de plus en plus généralisées, chaque femme peut bénéficier de l’avis d’une équipe de spécialistes qui lui proposera le traitement le mieux adapté.

La radiothérapie, solution de mieux en mieux supportée

Pour détruire d’éventuels résidus de tumeur liés au cancer du sein, il est nécessaire après une opération de chirurgie conservatrice de délivrer une radiothérapie, généralement en 25 séances réparties sur 5 semaines. Grâce aux progrès effectués depuis une quinzaine d’années, le nombre de rechutes locales (10 ans après pour des tumeurs traitées au stade précoce) est passé de 15 à 6%. On observe également une diminution des effets secondaires grâce à l’irradiation ciblée qui préserve les organes voisins et la peau de la zone ciblée.

Il est également possible de ne subir qu’une seule séance de radiothérapie, juste après l’ablation de la tumeur, via le système Intrabeam : la zone concernée par une possible récidive subit alors une dose élevée de rayons.

Face au cancer du sein, le rôle de l’hormonothérapie se précise

L’hormonothérapie est généralement prescrite sur 5 années après le traitement et diminue de moitié le nombre de rechutes. Il est vrai que ce type de soins est parfois « oublié » : les patientes ne comprennent pas toujours son intérêt alors qu’elles se sentent guéries. De surcroît, certaines patientes ne supportent pas ce type de traitement à cause des effets secondaires (bouffées de chaleur, prise de poids, douleurs articulaires) qui peuvent pourtant être atténués grâce aux conseils d’un médecin.

Les bénéfices de l’hormonothérapie sont pourtant indiscutables. Selon de récentes études, un traitement par hormonothérapie prolongé de 5 années supplémentaires diminuerait le risque de rechute de 25%.

Après un traitement, le suivi peut se faire à domicile

Grâce aux progrès de la chirurgie, les opérations du cancer du sein sont de moins en moins lourdes (1 à 2 journées d’hospitalisation). Les soins post-opératoires sont eux aussi moins contraignants : 30 minutes par jour et possibles à domicile via l’intervention d’une infirmière.

Le suivi post-opératoire demande quant à lui une consultation 3 mois après l’opération et une tous les 4 mois pendant les deux années suivantes.

 

De plus en plus d’études sont menées afin de comprendre l’impact des traitements sur la santé, le quotidien et la qualité de vie des femmes afin d’améliorer leur vie après l’opération. Parallèlement, les recherches continuent afin de trouver de nouveaux traitements innovants permettant d’améliorer l’efficacité et la qualité des soins apportés aux patients.